Suite aux récents événements concernant la situation ukrainienne, l’ambiance à quelque peu changée. Finies les discussions futiles concernant ma marque de vodka préférée, la station de métro que je préfère ou la couleur de ma chemise. Les gens sont inquiets. Pour leur vie de tout les jours, leur pays, leur économie… D'autres sont fiers de voir renaître "l'empire" soviétique d'antan.
La Russie s’étend, et son influence s’exerce de nouveau en Crimée. Sensation étrange que celle de se dire que l’on a vécu le dernier été de la Krim ukrainienne. Une chose est certaine, mon esprit est confus. La propagande russe est en marche depuis des mois, et ce que je lis dans la presse française ne correspond que de loin à ce que j’entends dire à Moscou. Les rues moscovites sont de plus en plus agitées : les manifestations organisées ce weekend ont été suivies par de nombreux citoyens russes. C’est avec appréhension que l’on se rend à ce genre d’événements. La police y est omniprésente, les arrestations sont légions, et personne n’est à l’abri d’un débordement. J’ai du retirer la couverture ukrainienne de mon passeport par précaution, ranger mon appareil photo et apprendre à me faire tout petit.
La vie en Russie est loin d'un conte de fée « Eta nie ckazka » comme on dit ici. Habitués depuis leur plus tendre enfance à cette réalité, les russes ne subissent pas. Les livres pour enfants sont situés au milieu d’animaux empaillés, comme pour leur enseigner qu’ici c’est encore la loi de la jungle. Marche ou crève. Grandis ou fais-toi marcher sur les pieds.
Paka