Прибытие / Arrival

On me demande souvent ce que je suis allé faire en Russie, ce que je veux y faire et ce que j’espère devenir. C’est en se rendant à Moscou que l’on peut seulement comprendre ce qui nous attire moi et de nombreux expatriés dans cette ville.

Lorsque je survolais le territoire, je me suis rendu compte d’une chose. Non pas que je ne le savais pas, mais vu d’en haut, ça marque. La Russie est un territoire vide, de vastes étendues de neige et de glace ponctuées de forêts de conifères ici et là. Moscou est une bulle à part entière dans ce vaste pays. Ce n’est pas une simple ville ou une capitale. Moscou c’est Moscou. Avec ses propres codes, son propre language, sa propre architecture (ce n’est pas baroque, soviétique, renaissance, russe… c’est moscovite) la ville est une bulle hermétique au reste de la Russie.

Mon arrivée dans le pays s’est toutefois faite en douceur. En dehors de l’heure et demi d’attente pour récupérer mes bagages (Russie… Ukraine… au moins vous êtes prévenus) tout s’est bien passé. J’ai du affronter la bureaucratie russe de 22h30 à minuit, allant de bureaux en bureaux récupérer mes clés, signant des papiers auprès d’une main d’oeuvre âgée (70-75 ans je pense, mais la Russie marque beaucoup les gens) qui ne maitrise aucun mot d’anglais. J’aime le russe, mais essayer de me faire comprendre auprès de personnes qui vénèrent l’URSS et qui méprisent en un sens le monde occidental, à 23h, avec 45kg de bagages, c’est dur.

Malgré tout ça j’ai pu rejoindre mon appartement, rencontrer mon coloc, Andrei. Un jeune russe de mon âge, très sympa et rêvant de travailler pour McKinsey (à l’heure où j’écris cet article il sort d’un rendez-vous avec des partners). J’ai eu le droit à quelques explications sur le fonctionnement de l’appartement, de l’université (j’y reviendrai) et à une visite de l’épicerie ouverte H24 (on est en Russie, c’est commun ici) qui est située dans le bâtiment principal de mon université.

Ce n’est que le lendemain que j’ai pu en finir (ou presque) avec les formalités administratives. Quelques papiers, quelques photos et BAM je suis officiellement étudiant dans une des universités les plus prestigieuses de Russie. МГУ, trois lettres qui font rêver de nombreux étudiants et lycéens russes. On la surnomme plus communément : le Harvard communiste. Ça veut dire ce que ça veut dire.

Mais en parler maintenant reviendrait à gâcher la magie du lieu. МГУ mérite un article bien illustré, vous n’avez jamais vu quelque chose comme ça de votre vie, croyez-moi.

Paka paka

Comments

[BIEN TA VUUU]

les vastes plaines de conifères, la pharmasisi la famille